Corsica Catolica

M. le Préfet Lelarge ne partira pas

15 Mars 2021, 09:19am



M. Le Préfet Lelarge ne partira pas !
Il a déclaré à  Corse -Matin - 13mars « je n’ai pas l’intention de partir. » Voilà qui est clair et net. Ces mâles accents nous rappellent Mac-Mahon : J’y suis, j’y reste. Et d’ajouter, pour qui douterait de sa détermination : « En Corse, je suis chez moi,comme tous ceux qui y vivent « . C’est beau, c’est grand comme l’Antique. Dommage que ces mâles propos soient tombés dans le vide : personne ne lui demande sérieusement de prendre le large. Il y a en Corse deux partis, ou plutôt deux clans : les bleus -blanc-rouge et les arc- en -ciel. Les premiers veulent qu’il reste et non qu’il parte. Pour eux la Corse, c’est la France. Ils ne voudraient pas perdre un représentant aussi éminent de leur île. On les comprend. Quant aux seconds, s’il s’en allait, ils le presseraient de revenir. Ils ont hâte, en effet, de construire un Corse bariolée et plurielle à laquelle ils ont préparé un bel habit d’Arlequin. M. Le Préfet serait la plus belle pièce de cet ensemble. On comprend donc qu’ils veuillent le garder précieusement. Déjà ils avaient dit aux "Arabes" : "vous êtes chez vous chez nous." M. le Préfet n’a même pas besoin que l’arc-en-ciel le lui dise, puisque il avait déjà dit déjà dit à l’arc -en-ciel : "je suis chez moi chez vous." Tout le monde est donc d’accord . Un accord vraiment miraculeux, tellement miraculeux que certains esprits pervers se sont dit « il y a anguille sous roche. » Tout le monde pensait que M. le Préfet était l’ami des bleu-blanc-rouge et l’ennemi des « arc-en-ciel » . C’était le contraire qui était vrai ! ( On aurait dû s’en douter : il considère comme français tous ceux qui vivent dans l’île, donc tous les migrants illégaux et tous les étrangers qui n’ont pas la nationalité française. Peut -ont rêver plus arc-en-ciel que lui ? ) Le conflit avec eux n’était qu’une mascarade ! En réalité le Préfet voulait assurer les succès de ses amis aux prochaines élections. Il fallait donc faire semblant de les haïr, sans quoi leurs électeurs, qui ne comprenaient pas la manœuvre,déçus, risquaient de voter pour leurs adversaires. D’où l’habile truquage. Et M. le Préfet peut dire, en bombant le torse sans crainte d’un mauvais coup : "je ne partirai pas" C’est vrai : M. le Préfet ne partira pas ...À moins, évidemment, que celui qui l’a mis ne le démette.



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