Corsica Catolica et les migrants
Dans la tempête qui secoue le monde occidental, Corsica Catolica se devait de donner son point de vue.
Nous observons d’abord les comportements de chacun : les crises ont ceci de bon qu’elles secouent la société et font tomber les masques.
A tout seigneur, tout honneur. Que dit Macron ? Il évoque les lois européennes, auxquelles il faut obéir. Il faut donc se conformer aux modalités de l’accueil. Les Lois, les Lois vous dis-je ! Ah ! S’il n’y avait pas ces sacrées Lois… et le Macron pense que, ne disant mot sur ce qu’il ferait, chacun s’imaginera qu’il ferait ce qu’il désirerait qu’il fît. Il reste que nous sommes, avec lui, sous l’empire de la Loi. La charité, l’amour, sont soumis à elle, obligatoires. L’amour obligatoire ! Vous imaginez ! Peut-être y a t il une Loi qui oblige à aimer sa femme. Il faudrait demander à Brigitte ce qu’elle en pense.
Du côté opposé, nous nageons en plein humanisme ; là c’est le cœur qui parle, et qui commande. Il faut accueillir, bien sûr, toute la misère du monde. Sauf que les migrants seront à la charge de la société. Charité impersonnelle, administrative, et qui ne dérange pas les citoyens. On se fera ainsi une bonne conscience à peu de frais : la collectivité paiera (sans toutefois que les impôts augmentent).
Là dessus, il est bon d’avoir l’opinion des Musulmans, qu’on ne saurait négliger. Pour eux, c’est clair : « Humanistes » et « légalistes », ils les mettent tous dans le même sac : « Hypocrites » ! L’un d’entre eux nous disait récemment : « L’Occident, je l’appelle l’occidé ». Accueil ou pas accueil, l’Occident reste l’occidé. Pourvu qu’il ne soit pas l’occis !
Mais que pensent nos insulaires ? Eux, se sont surpassés en cette affaire. Double jeu et double face : la face tournée vers les Hexagons, devant lesquels il convenait de se faire beaux aux yeux de la gauche hexagonale, dont ils paraissent la succursale insulaire, puisque ce sont nos maîtres, et qu’il faut montrer que nous ne méritons pas les injures qu’ils nous prodiguent ; mais, en même temps, le clin d’œil à leurs électeurs : « ne vous inquiétez pas, c’est un coup de publicité » : en somme, la chauve-souris : c’est très malin, à défaut d’être digne.
Ou peut-être (car toutes les hypothèses sont permises) ont-ils voulu nous divertir : au cœur du drame, la farce. Et ils continueraient ainsi la longue suite des pantalonnades qu’ils nous ont offertes depuis leur accession au pouvoir local – et même avant. La commedia dell’arte.
Mais peut-être aussi n’est-ce là qu’angoissant cauchemar ? Est-il possible que les héros d’Aleria soient tombés si bas dans l’ignominie ? et que les Paladins se soient transformés en Arlequins ? Non, cela n’est pas ; nos yeux le voient, mais nous ne pouvons les croire.
Quant à nous, à Corsica Catolica, nous suivons simplement l’enseignement de l’Evangile. Le Bon Samaritain. C’est l’exemple que nous devons suivre. Le Bon Samaritain, devant le pauvre malheureux, n’écoute que son cœur. Il le relève, le fait soigner, et le renvoie là où il sera mieux que partout ailleurs : chez lui. Car la charité est chose éminemment personnelle : il faut y aller de sa personne, et ne s’en remettre ni aux lois ni à la collectivité. Par ailleurs, l’Europe, qui est intervenue maintes fois là où elle n’avait que faire, a largement les moyens d’imposer aux fanatiques le respect du Droit et de l’Humanité.
Nous invitons donc nos duettistes à recevoir dans leur maison et leur famille les malheureux qui demandent asile. Autrefois, à Athènes, on pensait qu’un Dieu s’était peut-être déguisé en misérable pour éprouver le cœur des mortels. Aujourd’hui, en terre chrétienne, le malheureux est une figure du Christ souffrant. Et la foi de nos duettistes est de notoriété publique. C’est spontanément qu’ils feront œuvre de charité. Nul doute que la foule de leurs électeurs suivra leur exemple, et même ceux qui n’ont pas voté pour eux. La charité est un feu dévorant. Aucune loi ne peut empêcher quelqu’un de recevoir chez lui un étranger, quel qu’il soit. Montrez donc ce que vous êtes, aprite porte è purtoni, et, par une habile instrumentalisation de la charité chrétienne et de nos vieilles traditions, faites enfin ce que vous avez longtemps promis : une Corse multi-culturelle, multi-ethnique et ouverte au monde. La misère des gueux est pour vous un trésor !