Corsica Catolica

« Devoir de mémoire » ou mémoire vivante ?

30 Mai 2018, 05:55am

Publié par Lucien Antoni

© Photo limogespassionnement.wordpress.com

Devoir de mémoire ! Que de fois avons-nous entendu cette expression ! La télé, les journaux, les discours officiels, la radio, la rabâchent sans cesse. Les enfants en sont imprégnés à l’école – c’est même la seule leçon de morale que les petits hexagons reçoivent. Bref, il faut vraiment n’avoir pas de mémoire pour oublier le « devoir de mémoire ». L’expression est sacrée, échappe à toute critique. Qui la refuse est passible des tribunaux. Corsica Catolica se fait un devoir de l’envoyer paître. Elle mesure en effet le degré d’abrutissement des Hexagons. Elle est bête, elle est obscène. Ce blasphème est à notre honneur.
Les Hexagons seront scandalisés. Comment ? Une chose aussi sacrée, aussi universellement reconnue et encensée ? Oui, et voilà pourquoi : quel homme de chez nous, quel Corse digne de ce nom, dont le père a été assassiné, accepterait qu’on lui dise : « Eh, toi, là-bas, n’oublie pas que ton père a été tué, et par qui » ? Ce serait une insulte, qu’une âme bien née ne saurait supporter. L’interpellation suppose que nous sommes portés à l’oubli de l’offense, et qu’il faut en réveiller le souvenir. Cela peut être vrai – et, de fait, elle l’est - pour les Hexagons, race avilie, prête pour l’esclavage, et qui n’a même plus conscience de son indignité. Où est Roland, le preux, et sa Durandal, où Louis IX, le saint, où la Pucelle d’Orléans –une sacrée xénophobe !- où Corneille (Rodrigue, as tu du cœur ?) où Péguy ? disparus pour toujours…
Quant à nous, nous savons que la Corse est touchée par le mal hexagonal. Mais nous sommes le « petit reste » à partir duquel se font toutes les renaissances. Nous n’avons pas honte de nos pères, qui ont versé leur sang sur les champs de bataille de ce qui fut la France, qui ont contribué à doter celle-ci d’un magnifique empire – ce sont les sous-officiers corses qui le lui ont donné- ; nous ne demandons pas pardon pour eux ; nous les vénérons et nous les admirons, tout simplement parce qu’ils sont nos pères. Mais nous n’oublions pas non plus ceux qui tombèrent pour la liberté de leur terre natale, qui a bu leur sang innocent. Aujourd’hui, ce sont ceux-là qui en gardent l’honneur et portent l’espoir. Nous constatons l’ignominie où sont tombés les politiciens de tous bords ; nous avons entendu l’un d’entre eux, des plus huppés, déclarer, en se rengorgeant : « Je ne connais pas la France, je ne connais que des français ». Nous avons compris : sous le mot « France », il n’y a pour lui rien de réel.
Il faudrait donc, sur tous les monuments où nous voyons des noms avec l’inscription « Mort pour la France », écrire : « Mort pour rien ». Et ce politicien se dit de droite ; que serait-ce s’il se disait de gauche ? Mais quelle différence ? De gauche ou de droite, ils sont tous mûrs pour les délices de la servitude. Il y a encore des hommes en Hexagonie, mais ils sont d’une autre estrace. De celle des vainqueurs. En un mot, nous n’avons plus rien à voiravec ces gens-là. Nous sommes d’une autre écurie. Notre divin chef vomissait les tièdes et les lâches. Nous marcherons sur ses traces. Une flamme, qui couvait sous les cendres, s’est ranimée sous le souffle d’un Esprit venant du ciel. Un Esprit de Liberté.
Ceux qui se sont laissé pourrir ricaneront (car les lâches sont méchants) : quelle chance avez-vous ? Réponse : aucune. Mais quelle chance avait David contre Goliath ?
Nous lutterons, et Dieu donnera la victoire. E cusì sia !

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