Les enfants corses

On l’espérait,on la redoutait. L’explosion a eu lieu . Il était en effet surprenant qu’une éclatante victoire électorale n’ait aucune suite politique .mais la Corse semblait dormir. L’affaire Yvan Colonna a soudain déclenché la révolte , qui a tourné à l’émeute, avec ses violences habituelles.
L’Etat est certes responsable . Ils avaient mis bas les armes , et avaient promis , dans un climat apaisé. , d’obtenir par la discussion ce qu’ils n’avaient pu obtenir par la force . Or le temps passait, et les palabres traînaient. Le gouvernement avait eut la disparaître délicate idée de nous envoyer une Madame Corse , dont les rondeurs devaient arrondir les angles , les Préfets parlaient de dialogues constructifs , mais rien n’avançait. La tactique gouvernementale était évidente : laisser traîner les choses, auraient pratiquement disparu, et le « problème corse » aurait été résolu par disparition de l’énoncé . C’était la méthode chinoise de faire disparaître leurs minorités. Par submersion démographique. Cela crevait les yeux. Mais nos  « nationalistes » ne voulaient rien voir. L’espace corse se rétrécissait comme une peau de chagrin, la langue corse se mourait , l’identité corse s’évanouissait. Pendant ce temps on parlait de tout à la CDC, de la desserte maritime, du traitement des déchets , de la protection du littoral, de la lutte contre la mafia, de l’énergie solaire …de tout, sauf de la mort de la Corse .El l’on ouvrait la porte toute grande à qui voulait entrer. 
Comment expliquer cet étrange aveuglement ? Comment ne pas soupçonner une secrète entente du pouvoir central avec les principaux dirigeants nationalistes ? Leurs électeurs sentaient qu’ils avaient été floués et l’amertume grandissait. Il était difficile , il est vrai, d’imaginer que des élus corses puissent descendre si bas dans l’impudeur et le déshonneur . Nous-mêmes, à Corsica Catolica, nous nous demandions si nous ne rêvions pas , si cette apparente apathie ne cachait pas un ruse de guerre .Mais il fallut se rendre à l’évidence. 
Et soudain ce fut le soulèvement populaire , conduit par des lycéens, des enfants,! De quelles profondeurs montait cette voix juvénile qui faisait revivre celle de nos aïeux ? Divine surprise …Le peuple corse., ce peuple qui n’existait pas, se manifestait partout dans son île , se dressait contre l’occupant , et demandait des comptes à ses mauvais bergers, exigeait leur démission En deux jours ils avaient arraché ce que les quémandeurs - où les traîtres- n’avaient pas obtenu en quatre ans de mandature .
Les zélus , vraiment zélés pour défendre leurs prébendes, n’ont pas démissionné. Ils vont maintenant tout faire pour « canaliser » la colère populaire, c’est à dire pour la paralyser. Rien n’est joué, tout commence. A Corsica Catolica nous avons donné notre avis sur la solution du « problème corse » : une solution radicale , mais adaptée aux temps actuels. Nous devons nous débarrasser de nos micromacrons et retrouver l’esprit de Pascal Paoli , si impudemment travesti en « homme des Lumières » .Nous n’avons pas le choix : o vince o more . Nous avons pour étoile et pour guide dans le ciel celui qui fut notre maître sur la terre : l’Abbé Mondoloni , qui nous avait dit ( Ce furent ses derniers mots ) : Nous avons bien le droit d’être ici chez nous !
Civis Romanus.