Les voix de la prison
Les partis "nationalistes" ont récemment appelé à une manifestation contre le maintien de nos compatriotes Alessandri et Ferrandi en DPS. Ce fût un succès : Malgré le Coronavirus, elle a mobilisé environ 2000 personnes.
Les prisonniers, émus, ont tenu à exprimer leur reconnaissance. Ils l'ont fait en langue Corse, et à peu près en ces termes : "votre soutien nous a réconfortés, nous ne nous sentons plus orphelins mais fils de cette terre maternelle qui vient à notre secours, héritiers d'une longue Histoire et non produits de quelques cerveaux à la mode."
C'était bien senti et bien dit. Quoi de plus naturel, dira-t-on ? Certes, mais par malheur ce langage est du chinois pour nos "nationalistes".
Car, eux, faisaient appel au Droits de l'Homme, à la dignité inaliénable de chaque individu, au lois républicaines dont ils réclamaient l'application en Corse ( et qui impliquent la destruction de tout les peuples et nations de la planète. )
Étrange remerciement pour un étrange soutien. D'un côté les liens charnels, de la terre, de la chair, et du sang ; de l'autre les slogans d'une idéologie étrangère. Des écus d'or contre de la monnaie de singe.
Tout cela est fou, mais combien révélateur ! C'est la parfaite illustration de l'impasse où se sont engagés les prétendus "nationalistes". Macron peut dormir sur ses deux oreilles. Le nationalisme corse, c'était de la farce. Macron est mondialiste et veut changer la France en profondeur. Eux, sont ultra-mondialistes et toujours en pointe. S'ils avaient le pouvoir, leur premier soin serait de légitimer l'inceste.
Pauvres types ! Ils sont pourtant Corses eux aussi (enfin plus ou moins), nos frères égarés, et, hélas ! Ils sont sincères : sans le savoir, sans le vouloir, ils sont en train d'accomplir la prophétie de Pascal Paoli. "Corsica non avrai mai bene".
De fait le destin de la Corse paraît désormais scellé. A moins que...
Espérons l'inespéré : Prete Mondoloni, intrépide soldat de Dieu, et toi, légendaire Circinellu, et vous Pères Fondateurs, et toi, Pascal Paoli, Père de la Patrie, et toi, Agostino Giafferri, pur héros de la sainte Crucetta, et toi, Maria Gentile, l'Antigone de la Corse, et vous, profonds ancêtres qui, depuis des temps immémoriaux, avez arrosé cette terre de vos sueurs, de vos larmes, et de votre sang, vous tous, victimes d'un mémoricide qui n'a pas été ordonné par Paris, venez à notre secours ! Du sein de notre détresse, faite jaillir la vie !
Corsica Catolica.