Macroleon
Macron a surpris. On le tenait pour un être falot, porté à la Présidence par la haute finance internationale, qui organisait le grand marché mondial, et préparait le monde nouveau. On voyait donc en Macron une sorte de zombie.
Eh bien, on avait sous-estimé le personnage : valet peut-être, mais valet actif et ingénieux, collaborateur intelligent du Maître.
La preuve ? Les « nationalistes » corses faisaient grand bruit, on commençait à les prendre au sérieux ; ils faisaient même un peu peur. Et voici que, d’un coup de baguette magique, il les a mis danssa poche ; comme par enchantement, ils ont disparu. Il y avait encore en Corse une opposition ; il n’y en a plus. Du grand art.
Mais la petite Corse ne pesait pas lourd ; les objectifs macroniens étaient autrement vastes : non seulement l’hexagone, mais l’Europe… et le monde !
Il avait annoncé clairement sa volonté de « changer la France en profondeur. Qu’est-ce à dire ? La révolution avait été simplement un bouleversement politique : la Démocratie remplaçait la Royauté. Mais la société restait la même ; les hommes vivaient, sous le nouveau régime, comme avant : mêmes mœurs, mêmes idées, mêmes « valeurs ». Or c’était « la manière commune de penser », selon l’expression de Diderot, qu’il importait de changer : effacer toutes les déterminations qui marquaient les hommes à leur naissance, et, ayant fait table rase du passé, construire une espèce nouvelle.
Certes, les précédents Présidents s’y étaient déjà essayé. Les lois dites « sociétales » étaient déjà entrées en vigueur ; mais le travail était maladroit, les résultats encore médiocres, la résistance, peu à peu, s’organisait.
Le grand projet de Macron était de labriser ; et sa méthode autrement subtile et efficace que celle de ses prédécesseurs.
Tout d’abord Macron avait bien compris que les Français étaient des « veaux », pour ne pas employer un mot plus cru. On pouvait donc les manipuler à loisir.
Exemple : faire accepter la théorie du « gender » à l’école. Il n’était pas facile de faire admettre que les enfants pouvaient librement choisir leur sexe. La Nature répugnait à cette abomination. Alors ? Simple : on satisfait une partie des « veaux » (les « gens bien », qui avaient fait leurs « humanités », en introduisant le grec et le latin dans l’enseignement scolaire. Cela a un petit parfum d’antique, cela « fait bien ». Et, ayant fermé la bouche à ces braves gens, faire passer le « gender » : ça marche !
Autre exemple : la bio-éthique : le « mariage gay », et toutes ces lois violant la nature ; les critiques commençaient à fuser de toutes parts (même les amis musulmans commençaient à regimber). Que faire ? Appeler au dialogue toutes les autorités religieuses. On avait besoin de leur avis, de leur caution ; ils avaient leur mot à dire. Bien entendu, ces « autorités » se sentaient flattées : on les entendait ; mais, comme on ne les écoutait pas, les lois passaient, et, pris au piège, ils ne pouvaient que s’incliner. Du grand art.
Et la façon dont on tournait tout héroïsme à la gloire de la République ! L’affaire Beltram. Mort pour la République et ses lois.
D’un côté on favorise les cochons ; de l’autre on exalte les héros. On ne dit pas : « bien que l’hexagone soit plein de cochons, il y a encore des h éros », mais « il y a des héros pare qu’il y a plein de cochons ». Le premier produit des roses, et l’ordure de l’or.
Détruisons donc la Nature : Macron est imbattable à ce jeu.Cerise sur le gâteau : toute cette touchante publicité qui le montre avec sa femme, main dans la main. Ni lui sans elle, ni elle sans lui… des visages d’anges. Merveille de l’amour : elle aurait pu être sa mère… c’est à pleurer de tendresse. Voilà qui annonce la légalisation de l’inceste.
Conclusion : Macron est un grand prestidigitateur . c’est vrai. Mais prenons une « vraie valeur », c’est-à-dire un billet de 50 euros, par exemple. Regardons bien : en filigrane nous verrons la grande figure calme de Lucifer.
Lucien Antoni