Corsica Catolica

Le ver catalan dans la poire corse ?

21 Avril 2018, 16:17pm

Publié par Lucien Antoni

Ca y est ! La Corse se mobilise au secours de la Catalogne, comme elle s’était autrefois mobilisée au secours de la Palestine. C’est bien, c’est noble, c’est beau, c’est démocratique d’aller soutenir le faible contre le fort. Elle ne s’était pas mobilisée lorsqu’un photographe en mal de publicité avait craché dans la bouche de ses aïeux. Cela se comprend : ceux-ci étaient obscurantistes, et n’étaient que des Corses. Mais les Catalans, c’est autre chose ! Le premier club de foot d’Espagne, et d’Europe, fourmillant de vedettes ! Il était donc normal que nous « exigions » la libération des prisonniers catalans.
    A Corsica Catolica, nous applaudissons ; nous ne sommes pas pour les geôles. D’autant que nous sommes nous-mêmes menacés d’aller en taule –au nom de la Liberté.
    Une chose pourtant nous surprend : c’est qu’il puisse y avoir un conflit entre Madrid et Barcelone. C’est le même idéal : rupture avec le passé, nostalgie des jours heureux où les savants musulmans civilisaient les barbares blancs, création d’une Europe fédérale « souveraine », démocratie planificatrice, lois « sociétales »… etc…etc…
    Pourquoi donc ces heurts ? Oui, pourquoi cette bagarre ? Seule explication possible : les Catalans sont « en pointe » dans la marche au progrès, et Madrid traîne les pieds. D’où la tension.
Idem pour la Corse ; elle est en pointe, et Paris paraît trop lent ; mais, dans un cas comme dans l’autre, seule une différence de vitesse crée la tension. Le but est le même, la construction du monde dit « post-moderne ».
Peut-être aussi, en s’accrochant à la locomotive catalane, nos compatriotes espèrent-ils effacer leur piteux échec parisien. Tournés en bourriques, ils cherchent à se rendre de nouveau crédibles, en surpassant leurs vainqueurs en audace.
    Mais soyons justes : ce ne sont pas tous les nationalistes qui se sont faits paccoulins. Il semble toutefois que ceux-ci aient été envoyés en avant-gardes, pour tester l’opinion insulaire. Pauvres, pitoyables héros ! Nous ne les accablerons pas : ils sont de notre sang, fût-il dégénéré. Nous avions pour eux un préjugé favorable : ils croyaient réussir, on les avait appâtés par des promesses de portes ouvertes ; ils se sont fait rouler dans la farine ; les voici « battuti e curnuti », « dannu e risa ». On comprend qu’ils essaient de ne pas perdre la face. Vont-ils tous se cataloniser ? Ils n’ont pas pu sauver la Corse. Vont-ils, pour ne pas rester des zozos, se faire des assassins, pour être encore quelque chose ? A voir.
En tous cas, qu’ils cessent de nous bassiner avec leur « démocratie ». Quand donc auront-ils compris, eux qui ont été illuminés par les Grands ancêtres, qu’il n’y a en France qu’un seul Peuple, le Peuple français, et parler du « Peuple Corse » est un sacrilège qui mérite châtiment. Démocratie= Pouvoir du Peuple. Du grand peuple français, et non du fantomatique « peuple corse ».
Nous, à Corsica Catolica, nous disons au contraire que le Peuple Corse existe, et que le christianisme est son facteur contributif majeur. Et nous disons que le « Peuple français » né des lumières, né de la cervelle des philosophes, n’existe pas, sinon par ses effets pervers : incarcération des mal pensants, écoles fanatiques, atomisation de la société, libéralisme niveleur, révolte contre la nature, totalitarisme implacable sous le nom d’humanisme – le Non-Etre, le Mal.

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